Un métier aux compétences spécifiques
La socio-esthétique est la pratique professionnelle de soins esthétiques auprès de populations souffrantes et fragilisées par une atteinte à leur intégrité physique (maladie, accident, vieillesse, …), psychique, ou en détresse sociale (chômage, détention,…).
Elle s’inscrit dans les projets de soin ou de vie définis par les équipes pluridisciplinaires des établissements médico-sociaux.
Aujourd’hui, les professionnels de l’aide médicale et sociale s’accordent à reconnaître la nécessité de faire appel à des professionnels de la socio-esthétique pour assurer une prise en charge globale des personnes et permettre une véritable interdisciplinarité.
Ce métier repose sur une double compétence : une expertise professionnelle reconnue dans le domaine de l’esthétique-cosmétique associée à des compétences particulières développées grâce à une formation spécifique créé en 1979 par le CODES et qui ne cesse de se déployer depuis.
Ce titre est protégé par la loi (article 433-17 du Code Pénal) qui incrimine l’usage sans droit d’un diplôme officiel ou d’une qualité dont les conditions sont fixées par l’autorité publique. Cette mesure vient renforcer la réglementation des diplômes d’État d’Esthétique (loi 96- 603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion de l’artisanat…)
Une discipline au cœur de l’accompagnement
C’est un outil complémentaire dans la prise en charge globale des personnes, la socio-esthétique participe à :
Un accompagnement corporel de la souffrance et de la douleur par l’écoute et le toucher pour un mieux-être.
« Lorsque le corps est faible, endolori, on a besoin de recevoir un peu et de lâcher prise. Quelqu’un est venu vers moi, gratuitement, pour se consacrer à mon corps meurtri par la souffrance, les traitements, qui entraînent une dégradation corporelle, très dure à accepter pour une femme. La socio-esthéticienne s’est occupée de mon visage, elle lui a donné un peu de vie en le maquillant. Mais elle a surtout soulagé le stress et la crispation de mon dos par un massage. »
Colette – Oncologie
La reconstitution de l’image de soi et donc de l’estime de soi et la dignité.
« Ces soins esthétiques que l’on dit « de confort » aident à rendre à un être humain le sentiment de sa décence et de sa beauté d’homme ou de femme. C’est vital, car ce qu’on restaure chez lui, c’est sa dignité. »
Docteur Anne-Béatrice Junière – Centre Pierre Nicole, Paris
La resocialisation des personnes.
« Moi, j’étais sceptique, mais quand je voyais les gens sortir après, ils avaient un sourire béat. Alors, j’y suis allé. La Socio-esthéticienne m’a épilé les sourcils, ça a éclairé mon visage, et puis il y a un bien être… On prend conscience qu’on a un corps, que ça renvoie quelque chose aux autres. Moi, je ne suis pas du tout contact, mais là, c’est précis, professionnel, on peut se laisser aller. »
Patrick – Centre spécialisé dans les pathologies addictives